113- Mère de la Sagesse

le 22 février j’écrivais:

Cette Mère de Sagesse me chamboule énormément.
Elle m’envois dans le coeur de ce que je vis, ce besoin insoutenable de simplicité et de Vérité.

Un éclairage cru s’est fait dans ma tête à la lecture du mot « autosuffisance » Comme si je le lisais et le comprenait pour la première fois de ma vie.
Un éclair.
Comme si mon sentiment de solitude éclatait.
Ce mot, je l’ai compris différemment toutes ses années.
un lame de Tarot inversée, on peut être suffisant et autosuffisant.
Je me suis souvenue de mon rapport à l’autorité.
De mon rapport à la spiritualité durant de longues années, du message de Sarah ailleurs sur le forum.
De ma rage vis à vis des soumissions forcées. de l’école, du collège… De la violence et cette rage que cela fait naitre en moi.
Je me suis souvenue aussi de toutes ces fois où j’ai pensé devoir m’autosuffire. Comme si c’était une qualité.
Un gage de force, de réussite ou je ne sais quoi encore.
J’ai ré-entendu toutes ces personnes qui se sont confiées à moi au fil du temps sur leur honte à demander de l’aide, une main, à parler de leur difficultés…
de la souffrant et de la honte de demander.

autosuffire … écologiquement aussi… j’ai ris !
j’ai senti en moi comme cela me paraissait impossible, et triste et orgueilleux.

Nous sommes une toile
même si j’étais capable de m’autosuffire (je n’y crois pas un instant), comment la vie pourrait se développer dans ce mot?
J’ai été si suffisante parfois, justement dans tous les sens du terme.

L’autosuffisance

le 6 mars :

J’aurais du mal à considérer une personne humaine autre que moi même comme étant mes aspirations, mes rêves et leur configuration. J’aurais peur de projeter sur la personne et amoindrir sa propre personnalité, ses propres rêves et aspirations.
Je pense que c’est trop intime, unique, même si rien n’empêche d’en partager certains ou beaucoup avec d’autres êtres.

j’ai choisi de prendre ce récit tel qu’il est, pour moi ce n’est pas une métaphore d’autre chose.
L’eau gardant mémoire, l’hiver étant une période propice à la vie intérieure, il m’est facile de percevoir mes visions dans la glace.
Qui fond au soleil pour pénétrer le cycle et s’y fondre au sens propre comme au figuré.

Je n’ai pas célébré autrement qu’en admirant le ciel, les étoiles et la lune.
J’ai bu de l’eau dans mon bol médecine.
Et j’ai passé une nuit horrible ^^
Je traverse une période difficile. Comme chaque année depuis un moment (oui c’est précis tjrs avec les dates ^^) je suis un parcours spirituel à cette période de l’année.
Car c’est tjrs une période gelée, un peu brutale, rigide, rugueuse. Et encore cette fois, ça challenge grave!!
Alors je vais dans le sens de la marche. Mais pas dans le velours.

Cette mère est dans le prolongement naturel de la première et je ne vois que ça: l’eau et le feu, la grotte, la roche froide et rugueuse, qui protège ou blesse, abris ou prison.
L’eau minérale souterraine, obscure, l’eau avec cet arrière goût de terre et de fer.

la première mère nous enseigne le tissage horizontal, l’interdépendance.
Cette mère nous enseigne le tissage vertical, les connexions du haut et du bas, des échanges au sein du grand champ de conscience, les voyages des informations et l’amour que nous porte le grand tout.

Donc j’ai honoré la Vérité par le pouvoir de la mémoire, du retour sur mon histoire depuis l’oeil de l’Esprit de la Pie qui m’a fait, de nouveau, le bonheur de sa présence à mes côtés.
J’ai vu ce qui cause aujourd’hui une grande force d’opposition en moi et qui a besoin de guérison. Qui nécessite le gris de la Mère de Sagesse.
J’ai fais un voyage au pays de la solitude dans la lumière crue du divin qui voit tout.
J’ai besoin de la glaise des grottes humides, de la cendre des brasiers de yule.
J’ai été aveugle. Il m’a fallu des pies, des faucons, des buses… puis j’ai vu quand le temps est venu.
J’ai pu poser des mots, me comprendre et essayer de faire comprendre à mon namoureux de ma vie.

J’ai fait un feu. Il était petit mais très chaud. Mon homme n’était pas là.
Nous étions nous 4 entres filles autour des flammes, dans la nuit, sous les nuages.
On entendait que les chamallows au bout des pics et la grande qui reniflait 

lol!

J’ai regardé le miroir des flammes, les fesses sur la terre humide, et vu que mes plus grandes forces de mère sont aussi mes plus profondes failles.
Remémoré que réussir ou échouer, de tous temps, depuis l’aube du monde, c’est apprendre. Et qu’aucun de ces enseignements n’est plus profitable que l’autre.
aujourd’hui j’échoue.
humidité, humus, humilité
J’ai pu admettre pour moi dans le silence de mon âme, derrière ce tableau familial, que mes forces sont épuisées.
Dans ce temps, mon histoire a pris un nouvel éclairage à travers les yeux de l’Esprit de la Pie.
Elle m’apporte des morceaux brillants de mon âme et vécu éclatés.
Je repense à ce passage de prière que j’aime et qui dit
« merci pour le bien
et merci pour le mal »

Je vais m’arrêter ici
je me trouve bien trop longue déjà mais cette Mère est très intense, et elle vient remuer partout.

au final je ne vous ai pas parlé des pratiques que j’expérimente cette année encore mais ce serait long.
Au fil du temps j’ai développé et je vis un parcours de « carême » Deaniste

ohlala j’ai oublié de vous parler du bassin aussi… allez je balance quelques mots éparses pigez en si ça vous parle.
Les os, la structure de nos corps, le bassin, ce socle, cette grotte, ce tambour vibrant…
l’eau et la flamme encore
lieu de mémoire et de sagesse
les os, les squelettes forment le squelette de Terre Mère.
Il y a 2 grands qualités de sol: volcanique ou sédimentaire.
le feu et l’eau en un seul: la lave
Ou sédimentaire: des matières mortes faites vivante.
le bassin, l’eau et la flamme

je m’arrête mais j’aimerais tellement échanger là dessus jusqu’à demain avec vous.
Elle est si généreuse
Mitakuye Oyasin

la nuit du 12 au 13 mars

Cette mère remue vraiment mes tripes fort.
Je passe par « l’ombre et la flamme » j’ai la sensation de confronter le Balrog de Morgoth 

Accueil seconde Mère de Clan 1f605

Et je me débats tout en sachant que cela ne sert à rien… je cherche à l’extérieur et me décourage dans cette démarche. Je trouve une grande résistance à cet endroit de moi.

Je ne suis pas prête à laisser cette Mère, je sens que le travail est encore à faire, mais je me laisse aussi aller dans le rythme car je sais que la progression fait sens.

J’ai été guidée très fort par ma lignée spirituelle durant ce cycle qui a été généreux, j’ai approfondi (merci mère) des bases et les ai redécouvertes encore.
Je me suis souvenue régulièrement de cette phrase dont je n’arrive pas à me remémorer l’auteur:
« je ne crains pas les 1000 coups que tu as exécuté 1 fois, je crains le seul coup que tu as répété 1000 fois »
Cette phrase me parle beaucoup et je peux constater de quelle manière elle a impacté ma pratique de ma roue médecine au fil du temps.
Cette spirale qui m’est si chère.

J’ai recréé un espace de pratique sur mon terrain.
Pour le moment j’en suis là.
Il est créé finalement.

Je voulais le créer au cours du premier cycle lunaire.

Tout du moins l’idée à pris forme dans mon coeur à ce moment là, elle se concrétise au moment opportun.

2 réflexions sur “113- Mère de la Sagesse

  1. Moi aussi je vais avoir du mal à la laisser aller! Moi qui croyait que je n’irai qu’en surface…elle m’a guidé à affronter mon ombre. Ou du moins à amorcer un travail plus profond…
    Que nous réserve la sui te ???
    Carême deaniste! J’ai hâte que tu nous en parle…ce matin je suis allée dans une église avec mes enfants, on a allumé des cierges…et j’ai ramassé un papier «  carême avec Marie »
    Et quelque chose à résonné très fort! Surtout les dernières lignes où il était question de Marie et de son tambourin…première fois que je vois ça…alors que je lis la Femme Tambour encore.
    Tu nous en diras plus alors?? ^^

    • Excellent c’est aussi mon livre du moment !
      J’ai fini d’écrire le programme il me faut le temps de le proposer et de rédiger l’explication mais oui c’est en bonne voie !

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